L’acupuncture chez la femme enceinte ?
La médecine traditionnelle chinoise semble une bonne alternative à la médecine occidentale, mais elle est très mal connue.
L’origine de la médecine chinoise
La médecine chinoise existe depuis 3000 ans. C’est la seule médecine venant de l’antiquité encore pratiquée de nos jours. Elle s’est enrichie dans ses applications au fil des siècles sans pour autant déroger à ses principes.
Un tiers de la population mondiale a recours à la médecine traditionnelle chinoise.
Elle regroupe :
- L’acupuncture
- La pharmacopée
- La diététique
- Les massages
- La pratique régulière du qi gong
On ne peut considérer une médecine sans la replacer dans la culture dans laquelle elle s’inscrit. Chaque civilisation génère son langage, ses croyances et ses modèles. La médecine chinoise est donc un produit de la civilisation chinoise : issue du taoïsme, modulée par le bouddhisme, elle part du principe de la « relation juste » c’est-à-dire faire les choses comme il faut quand il faut. La maladie correspond à la perte de ce caractère.
Les bases de la médecine chinoise
Cette médecine se base sur la notion que les systèmes organiques, émotifs et psychiques fonctionnent par analogie, avec des mécanismes structurés et reproductibles.
Par exemple, l’ingestion des aliments est suivie d’une phase de transformation afin de permettre l’absorption de ce qui est utile à la survie et le rejet de ce qui ne l’est pas. Le fonctionnement mental de l’être humain procède au même mécanisme avec une phase d’intégration et une phase de rejet des éléments auxquels il se trouve confronté. On considère que le système organique, qui gère les transformations alimentaires, gère aussi l’ensemble des transformations spirituelles, émotives, psychologiques de l’individu : tous ces systèmes sont imbriqués. On soigne donc tout autant et en même temps le physique et psychique.
La conception de la médecine traditionnelle chinoise repose sur une vision globale de l’individu. Cette vision holistique du patient va conduire le praticien à réunir à la fois les symptômes physiques et psychiques afin d’établir un diagnostic précis, préalable au choix du traitement. Ce qu’il est intéressant de comprendre également, c’est la notion de maladie. Tout comme la médecine occidentale, la maladie peut avoir une cause externe (virus par exemple), mais ce qu’elle considère avant tout, c’est le terrain du patient. Tout déséquilibre énergétique, c’est-à-dire l’entrave à la circulation du QI (souffle vital), peut être une cause de maladie. En d’autres termes, le patient importe plus que la maladie.
L’acupuncture, un atout pour la femme enceinte
L’acupuncture, partie intégrante de la médecine traditionnelle chinoise, est un formidable atout pour la femme enceinte.
Les traitements par acupuncture sont sans effet délétère sur le développement fœtal, contrairement à certains médicaments qui sont contre-indiqués durant la grossesse.
Pour certaines pathologies, parmi lesquelles certains maux de la grossesse, l’acupuncture offre de très bons résultats, par exemple :
Il serait tentant de dresser une liste exhaustive des maux de la grossesse pouvant être traités par acupuncture. Celle-ci est difficile à établir compte-tenu du fait que la médecine traditionnelle chinoise est une médecine « à part entière ».
On peut malgré tout énumérer les pathologies pour lesquelles les patientes viennent majoritairement consulter :
- Nausées du premier trimestre
- Hyper-salivation
- Nausées persistantes après le premier trimestre
- Reflux gastro-œsophagien
- Troubles digestifs (diarrhées, constipation), hémorroïdes
- Anxiété, angoisse, troubles obsessionnels
- Baby blues, dépression post-partum
- Troubles du sommeil
- Sevrage tabagique
- Troubles de la fertilité
- Menace d’accouchement prématuré
- Métrorragies (saignements de la grossesse)
- Pathologies hépatiques (prurit lors de cholestases gravidiques)
- Lombalgies, sciatalgies, dorsalgies, canal carpien, syndrome de Lacomme (douleurs ligamentaires)
- Œdème de la grossesse
- Version de siège
- Maturation du col
- Déclenchement du travail
- Durant le travail (l’accouchement) : spasme du col, contractions insuffisantes, douleur, anxiété majeure…
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