Un peu renforce, beaucoup nuit
« Un peu renforce, beaucoup nuit » …
Mon professeur de MTC répète souvent cette phrase à ses élèves.
C’est un principe de base que j’ai intégré et auquel je pense très souvent lorsque je discute avec mes patients et qu’ils me racontent leur façon de vivre.
Un peu de sport fait du bien, cela fait circuler l’énergie, renforce le corps, libère des toxines, etc…
Le sport à l’excès fait du mal, il peut épuiser le corps, le consumer et provoquer des problèmes mécaniques ou physiologiques.
C’est un exemple assez simple mais il s’applique à toutes choses.
Pour celui qui s’intéresse à améliorer son hygiène de vie, ce petit adage doit devenir prioritaire. Il faut viser l’équilibre.
Un peu de sucre fait du bien, beaucoup fait du mal.
Un peu de chocolat fait du bien, beaucoup fait du mal.
Un peu de stress peut-être stimulant mais beaucoup de stress sera destructeur.
Faire un peu la fête fait du bien, trop faire la fête peu nuire, etc…
Que se soit au niveau physique ou intellectuel, c’est pareil.
Comme nous sommes tous différents, il est impossible de donner des mesures du « un peu » et du « beaucoup ». Pour certains, marcher 10Km en randonnée c’est « beaucoup » alors que pour d’autre c’est « peu ». Pour d’autres, manger 2 pizzas de suite c’est « peu » alors que pour certains c’est « beaucoup ». Ailleurs, il y a ceux qui souffrent et qui en prenant un antalgique diront que c’est trop « peu » alors que pour les autres ce sera beaucoup « trop », etc…
Nous ne sommes pas égaux. En rien. C’est un fait.
Pour savoir si l’on en fait trop, il faut savoir écouter son corps soi-même, car personne ne le connait aussi bien que soi-même. Il y a des signes qui montrent que l’on est dans l’excès, des signes tout simples, comme par exemple, le petit coup de fatigue après manger, signe d’un repas trop lourd. L’épuisement total après une séance de sport, signe que l’on a brûlé toutes les réserves, l’irritabilité à cause du manque de sommeil, les maux de têtes à force de fixer un écran, les crampes à force d’effort répétés, etc, etc…
Dans ce cas là, la chose est simple, il faut lever le pied pour s’économiser, et apprendre à connaitre ses limites.
Mais si c’était aussi simple cela se saurait. Nos limites changent tout le temps. Déjà, nous vieillissons, et avec l’âge, la résistance décroit. Ensuite, il y a les « maladies » qui peuvent temporairement nous affaiblir et raccourcir nos limites, en plus de ça, il faut tenir compte de la volonté qui nous anime et nous fait avancer.
Tout ceci donne une « alchimie interne » précise que la plupart des gens ignorent, car ils n’entendent pas ou pire ne veulent pas écouter les signaux qu’envoie le corps.
Pour mieux entendre ce que notre corps nous dit, on peut faire appel à tous les types de méditation, tai chi, qi gong, yoga, etc… et apprendre à effectuer un recul sur soi.
En revanche attention à ne pas trop s’écouter geindre.
Il faut s’économiser pour durer et ne pas s’écouter se plaindre, car là aussi : un peu se plaindre (quand c’est justifié) c’est bien, on prévient que quelque chose ne va pas. Mais à force de trop se plaindre, rien de bien n’en sort. On devient hypocondriaque et nos maladies imaginaires peuvent devenir réelles, on peut aussi déprimer nos proches en générant du pathos en permanence…
Dans ce cas, il faut se ressaisir ! Non mais !
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