Qi Gong versus Tai-Chi
La différence entre qi gong et tai-chi vient de leur date d’apparition et de leur finalité : le qi gong est une médecine du bien-être indissociable, depuis plus de deux mille ans, de la culture chinoise. Cette gymnastique coordonne respiration et mouvements pour activer les points d’énergie des méridiens, masser les principaux organes et relancer le souffle vital (le qi).Le tai-chi est plus récent, puisque ses premières ébauches remontent aux XIVe et XVe siècles. Là aussi, l’idée est de travailler l’énergie, mais cette fois-ci à la façon d’un art martial.
* Le qi gong, la gym qui soigne
Le qi gong, qui s’inscrit dans les principes taoïstes d’harmonie du yin et du yang, est considéré comme une véritable médecine préventive en Chine. Ainsi, en hiver, les mouvements relancent des points d’énergie précis qui stimulent l’immunité et les fonctions respiratoires. Lors d’une période tourmentée, une séance plus méditative permet de retrouver le sens des priorités.
Dans les formes dynamiques de qi gong (les plus enseignées en France), on réalise des mouvements dont les noms font référence aux éléments et aux animaux. La respiration se cale sur le geste. Dans l’« étirement Ciel et Terre », on est debout, jambes enracinées dans le sol, le sommet du crâne tiré vers le haut ; les bras s’élèvent, écartés, avant de revenir former un cercle au niveau du bassin, en expirant : les tensions s’évaporent quand nuque et colonne vertébrale s’assouplissent.
À la façon des différents types de yoga, on retrouve de nombreuses pratiques spécifiques, comme le qi gong de la femme pour réguler les cycles hormonaux ou le qi gong des seniors, qui en douceur tendons et articulations.
C’est pour vous si… vous recherchez une activité douce qui améliore souplesse, concentration et coordination. L’ancrage de la pensée dans le présent, à la manière de la méditation de pleine conscience, gomme aussi le stress et la déprime.
* Le Tai-Chi pour s’évader
Le tai-chi (ou « boxe de l’ombre ») utilise l’énergie interne non pas dans une optique thérapeutique mais pour devenir un « parfait guerrier ». Cette sorte d’autodéfense est une chorégraphie de mouvements (aussi appelés « formes ») et de postures s’enchaînant de façon fluide. Depuis le XVIIIe siècle, plusieurs styles ont émergé, parmi lesquels le chen, le plus ancien, qui alterne gestes lents et gestes rapides sur des déplacements en spirale, le yang, plus fluide et facile à suivre, ou encore le wu, sorte de yang pratiqué à deux.
Selon le style et le professeur, le nombre de formes à mémoriser varie de huit à cent huit. Une fois commencé, le geste est continu et ressemble à un combat contre un adversaire invisible où l’on passe en douceur d’une position de défense à une autre. Mine de rien, on travaille sa fluidité et sa concentration.
C’est pour vous si… vous n’avez aucune contre-indication au niveau des articulations des genoux, qui sont souvent fléchis, et que vous êtes prête à patienter une année avant de pouvoir mémoriser les fameuses formes. C’est idéal pour se forger un moral d’acier et une bonne estime de soi.
Excellent article. Merci pour cet éclaircissement.